La génétique avec Tamy
Je découvre

Qui est Tamy ?
Je m'appelle Corinne Augé.
Je suis née à Marseille. Toute petite, à la fac des sciences de Luminy, je suis tombée dans la biologie moléculaire. J’ai grandi, jusqu’à obtenir un doctorat en génétique moléculaire à l'Institut Pasteur de Paris, dans le laboratoire de Georges Cohen, disciple de Jacques Monod. Ma thèse fut ma première enquête. Je voulais découvrir comment fonctionne un gène particulier, celui qui permet au foie de fabriquer la Transferrine, la protéine qui transporte le fer dans le sang, vers les organes qui en ont besoin. Il m’a fallu plusieurs années de recherche mais j’ai trouvé. J’y ai perdu le goût du foie de veau rosé au vinaigre de framboise, mais j’y ai gagné ma vocation : la recherche. Après avoir exercé dans un laboratoire de l’INRAe, à Nouzilly en Indre et Loire, je suis devenue enseignant-chercheur, à l’université de Tours. J’ai été nommée maître de conférences, puis professeur. J’y exerce toujours. J’ai ainsi poursuivi mes enquêtes scientifiques, par l’étude des Transposons. Ce sont de petits bouts d’ADN, mobiles, que leur découvreuse, Barbara McClintock, nommait « ADN sauteurs ». L’un d’eux, appelé "Mariner", tapi au cœur de notre génome, m’a fascinée. Mon équipe lui a consacré plusieurs années de recherche, avec force et persévérance. Aujourd'hui, nos enquêtes se focalisent sur la protéine SETMAR, née de la coévolution de Mariner et du génome humain. Nous cherchons à comprendre le rôle de SETMAR dans divers processus biologiques, tels que le développement du système nerveux central, la survenue de maladies neurodégénératives ou de cancers du cerveau. J'essaye de transmettre à mes étudiants, de la première année de licence à la thèse, ma passion de la recherche, ma curiosité pour les mécanismes génétiques et épigénétiques enfouis dans le noyau des cellules. Cette curiosité me conduit aussi vers des aventures extra-scientifiques. J'ai ainsi, au fil des ans, exercé des mandats électifs pour ma commune, en tant qu'adjointe au maire, ou pour mon université, en tant que vice-présidente. Et pour faire bonne mesure, je m’implique dans des travaux liés à la bioéthique. Mes amis me qualifient d’hyperactive ! Je suis surtout avide de comprendre le monde qui m'entoure... Et de m'y investir, au cas où -par chance- je pourrais contribuer à son amélioration.
Le personnage de Tamy est né de mon envie de vous faire découvrir le milieu de la recherche, les coulisses de la vie de laboratoire, l'univers des enseignants-chercheurs et des autres personnages qui peuplent le monde de la recherche académique. De vous raconter de quoi sont faites nos journées, notre relation aux étudiants, à l'administration, aux collègues. Enfin de vous présenter simplement la génétique, et son enfant prometteur, l’épigénétique. J'ai toujours aimé écrire, toujours eu dans la tête des débuts d'histoires... sans oser le faire, par peur du temps qu'il faudrait y consacrer. Je me suis lancée sur l'insistance d'un proche... Tu n'as rien à perdre, m'a-t-il dit. Il avait raison ! J’ai osé écrire mon premier polar en 2021. Avec Ultra Bulles, Tamy, sitôt née, est sortie de son labo, à la chasse aux méchants. Sont ensuite venues les capsules vidéo, sous le titre "Le lexique de Tamy", pour permettre à tous d'accéder au vocabulaire de la génétique. Puis la mise en ligne des conférences grand public. Petit à petit, le personnage de Tamy se précise. Modeste mais véritable médiatrice scientifique, amie du partage et ennemie de la prise de tête, j'espère qu'elle vous donnera accès à mon univers, l’univers extraordinaire du vivant !
